Chamborentum (1080), Camborent, Camborentum, Champhorant, Chamborent, Chambourant, Chamborant, Chamborand.
L’étymologie viendrait de Buracus, surnom d’Hercule qui y aurait été adoré par les romains ou de Bore, père des dieux chez les Celtes. Autres possibilité plus plausible : le nom pourrait être d’origine celtique ou gauloise, Cambo désigne une courbe de rivière et rito, un gué. D’une façon plus générale, le terme désigne une petite dune sableuse auprès d’un cours d’eau. Il se trouve justement que Chamborand domine les rivières de Gartempe et de Peroux.
La Baronnie de Chamborand, première baronnie de la vicomté de Bridiers (Creuse) fut un fief important dont l’origine remonte au haut moyen âge. . Elle était située à mi-distance de la Haute et de la Basse Marche, sur les limites sud du Poitou, à la frontière du Haut Limousin.
La famille des premiers barons de Chamborant est l’une des plus illustres de la région. Dès le haut moyen-âge, une construction militaire s’éleva à l’emplacement du donjon actuel. Comme Bridiers, Chamborand, poste frontière commandant un horizon étendu, fut sans doute le théâtre de sièges nombreux. La tour de Chamborant tomba avec celle de Bridiers aux mains des anglais après la bataille de Poitiers (1356), au cours de laquelle fut tué le chevalier Imbert de Chamborant. C’est sans doute à la suite d’événements de guerre que fut reconstruit le château dont il ne reste plus aujourd’hui que le corps de logis principal. Aucun document n’existe à notre connaissance permettant de préciser l’époque de cette reconstruction que l’on peut supposer au cours du XVème siècle.
Le château appartenant à la Branche de Droux, fut transmis à Souveraine de Chamborant après la mort de son frère sans postérité, qui épousa Philippe Chauvet, dont Françoise, mariée à Antoine Faucon, qui vendirent la terre de Chamborant le 22 septembre 1566 à César et Fabien de Moras, frères, famille de princes napolitains. Ce château appartenait à Léonard de Moras en 1710. Au XIXème siècle, il servit de carrière de pierres. Voici un extrait du Grand Dictionnaire de la Haute Marche, écrit en 1894, qui permet de se faire une idee de ce qu’a pu être cette baronnie.
DE CHAMBORANT ou DE CHAMBORAND
La famille de Chamborant est connue depuis Aymoin de Chamborant qui vivait au XIe siècle. Elle tire son nom du bourg de Chamborand (Cr.) où elle avait son château, actuellement ruiné, et où elle vécut jusqu’au XVIe siècle. Parmi les personnages les plus célèbres de cette famille on note Humbert de Chamborant, tué à la bataille de Poitiers en 1356, et André-Claude, marquis de Chamborant, qui acheta en 1761 la charge de colonel du deuxième régiment de hussards, unité avec laquelle il fit les dernières campagnes de la guerre de Sept Ans.La maison de Chamborant s‟est divisée en plusieurs branches : celle des seigneurs de Lavaud (Cr.) éteinte en 1569, celle des seigneurs du Theret (Cr.) éteinte au début du XVIIe siècle, celle des seigneurs de Droux (HV.) éteinte à la fin du XVIIIe siècle, celle des seigneurs de Perissat (HV.) éteinte au XIXe siècle et celle des seigneurs de La Clavière éteinte en 1805. La fille du dernier Chamborant de La Clavière épousa le baron de Belloc lequel fut autorisé en 1808 à joindre ses armes à celles des Chamborant. Leur fils obtint par décret impérial de 1864 l‟autorisation d‟ajouter à son patronyme celui de Chamborant. Les Belloc de Chamborant ont plusieurs descendants en 2008.